LE GROS GIBIER
Par domcorrieras, le jeudi 15 novembre 2018 - Poèmes & chansons - lien permanent
Sus, fonçons ! Les chiens l’ont flairé,
(Quelle odeur) Il y a de l’homme.
Il y a de l’homme au fourré.
Toi, Romuald, glisse-toi comme
Une vipère dans les touffes.
Regarde-le bien. ESt-ce un blanc ?
Ce sont les meilleurs. Dis s’il bouffe
La fleur de nave ou le merlan,
S’il dort ou s’il respire à fond
Le grincheux printemps des broussailles.
Tu dis qu’il rêvasse. Bon, bon,
Silence, je vise, canailles !
Et c’est la flèche bien féroce.
Zou. Touche en plein dans les boyaux ;
Il est donc à nous, le beau gosse.
Rompez les chiens. Taïaut, taïaut !
IL nous voit. Corbleu, quel regard,
On dirait que son œil reproche ;
Bouchez-moi cet œil papelard ;
Troussez-moi tout ça pour la broche.
‘Cor un homme d’occis, chasseurs.
Mais l’espèce n’en est point rare.
Aimes-tu l’homme, toi, ma sœur ?
Moi, je lui trouve un goût bizarre.
Géo Norge / Le gros gibier