« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Me règle un peu mes comptes

 

 


    Me règle un peu mes comptes ici sur le papier couche ma vie séparée ma peine mirabelle et ma joie capitale allonge enfin mon tout
    Que me coule douce la Seine j’y ai laissé ma main je n’en ai plus besoin c’était un coquillage
    C’était toute pour des prunes
    La main qui fait rougir fallait que l’écrevisse
    J’ai noyé le chagrin et la gaieté me dure j’ai craché les noyaux
    Ça ne me valait rien cette eau grise qui déchante je lui ai fait un lit
    Et maintenant je ris au bord je sèche

Valérie Rouzeau / Va où