« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Corps courbé, hâtif


 

Armand_Robin-trait.jpg

 

 

 

 

Corps courbé, hâtif,

 

Son geste

Fut de se rendre à la mort

Doucement, comme une plante qui fléchit.

 

Dès qu’il fut sur les bords de l’étang,
L’eau qui fut dans ses regards redevint de l’eau ;

Il n’a pas gémi de redevenir une plante

 

Et le temps redevint bras de danseuses

Fuyant souplement dans le ruisseau.

Paysage éternel, sans appui, sans repli.

Armand Robin / Le cycle du pays natal