« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Rummad de l’olivette



 

 

 

Douze oliviers sur une terrasse

Onze idées en pagaille dans la tête du dormeur

Dix chemins de racines vers les cœurs enfouis

Le monde tourne autour d’une aile de cigale

Neuf pierres chauffées pour le ventre du lézard

Huit futurs fruits s’abreuvant de lumière

Sept vieux amis à la recherche de l’ombre

Le sage cligne de l’œil sur ce rien immuable

Six ruches à la croisée des courants d’air

Cinq couleurs pour le même mot vert

Quatre martinets au vol circonspect

Rien ne change et tout change dans le soleil qui vibre

Trois vers de Lawrence Durrell inscrits dans l’écorce

Deux chenilles honorant la salsepareille

Un ciel sans paupière veillant sur la sieste d’une de ses ouailles

Souplement les arbres tiennent les rênes du monde

 

 

Levens, juillet 2007

Olivier Cousin