LES MURMURES DE LA MER
Par domcorrieras, le jeudi 28 avril 2016 - Poèmes & chansons - lien permanent
« Paie-moi un café et je te raconterai
ma vie ».
L’hiver approchait
lors de cet après-midi où je t’écoutais,
tout n’était que douleur,
le ciel éclatait en grondements,
un enfant épouvanté
courait, le vent giflait avec violence son visage,
cela m’a rappelé l’enfance,
tout m’est revenu
à l’esprit
Une autre nuit tu as interrompu le silence de la maison
en y semant le froid et la peur,
tu éteignais des cigarettes sur la paume de tes mains
et ceux qui te voyaient pleuraient,
mais pas toi, tu n’as jamais pleuré
sur des amours perdues.
Les naufrages sont beaux,
nous les sentons si vivants au large des îles, tu ne trouves pas ?
Et nous avons la nostalgie de cette mer
qui démolit d’abord dans notre corps
tout ce que nous deviendrons par la suite.
« Je te paie un café si tu me racontes
ton amour ».
José Tolentino Mendonça / 18 + 1 poètes contemporains de langue portugaise
traductions d’Isabel Meyrelles, Annick Moreau & Michel Riaudel