MARIANA, PORTUGAISE
Par domcorrieras, le mardi 3 novembre 2015 - Proses & autres textes - lien permanent
La dalle glacée de sa cellule. Ce grand corps blanc de femme, écartelé à même le sol, près des vêtements en désordre, comme arrachés. Ce corps prêt à l’estrapade ou qui en revient. Cette nudité de la chair sur la dalle noire et glacée. Plus qu’offerte : étale. Plus que vive : ouverte. En croix sur le carreau, l’amant enfoui (la croisée est au large). La bouche collée à la pierre. Ce baiser à la mort qui roucoule dans la rosée.
Guy Goffette / MARIANA, PORTUGAISE / Lettre I - 3