« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

TOMBE UN AN

 

 





Tel sera donc pour moi la fin de ces jours ivres

le passé tur­bu­lent s’agite en sa cage ivre

le passé qui revient avec ses por­tu­lans

le temps qui se répli­que et ce dîner sou­dain

d’anni­ver­saire épars entre ces froi­deurs ivres

les pluies se sont séchées sur l’arbre aux feuilles ivres

la boîte de cou­leur ferme sa coquille ivre

amande trans­per­cée amande des jours ivres

quel espoir quel espoir la nuit qui se déli­vre

et le passé qui meurt qui meurt et ago­nise

le passé tur­bu­lent tran­ché dans sa cage ivre

 


 

Ray­mond Que­neau / L’ins­tant fatal