Ode
Par domcorrieras, le mardi 9 juillet 2024 - Poèmes & chansons - lien permanent
Tandis que la France est armée,
Et qu'une guerre envenimée
Trouble son repos et le mien :
Le plus beau que je puisse faire,
Pendant que le vent est contraire,
C'est de ne me mêler de rien.
Je laisse rouler la tempête :
La foule passe sur ma tête.
S'il faut mourir, me voilà prêt :
A mon destin je m'abandonne,
Je veux ce que le Ciel ordonne,
Il faut vouloir ce qui lui plaît.
Le soin des affaires publiques
Rend nos esprits mélancoliques.
Binet, allons les rejetant :
Cherchons la paix entre les armes,
Les Muses ont assez de charmes
Pour nous rendre heureux et contents.
Gilles Durant de la Bergerie (1550-1615)