« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Banderoles et clair bonnet


 

XIII

 

Banderoles et clair bonnet,

     On l'entend par tout le vallon

     Qui claironne cette chanson :

          Venez à moi, vous qui aimez.

Laissez les rêves aux rêveurs

     Qui ne veulent pas plus avant,

     Dont jamais on ne voit le cœur

          Mû par le rire ou par le chant.

 

Avec tous ces rubans flottant

     Il chante encor plus hardiment ;

     Au sein d'une nuée d'abeilles

          Qui bourdonnent à ses oreilles.

Et le temps de rêver

     Les rêves est passé —

     Tel l'amant vers sa mie,

          Mon amour, me voici.

James Joyce / musique de chambre - XIII