« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Au vent des locomotives


 

Émouvantes locomotives sous vos soupirs de diamant

Les courbes, les siphons et les plaques chantantes

Tablier trépidant des heures

Vous entrez à longs cris dans les villes béantes...

 

Ballerine de fonte ô danseuse bruyante

Locomotive au vent sous le premier tunnel

Attaqué, dépassé — le train sort comme un ver

Et la fumée s’éteint dans les soufflets du ciel

 

Vers Orléans, Paris, Angers, Nantes, la mer

Ou vers Bordeaux Saint-jean sur le haut pont de fer

Au-dessus des bateaux paresseuse Garonne

Au-dessus de la terre dans une amitié forte...

Maurice Fombeure