« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

HÉLÈNE ET LE PIT BULL


 

 

Les envies n'étaient pas sous-marines à la piscine

 

Nous avions dans l'idée de retrousser

Les jambes des demoiselles

 

C'était hier et déjà le chlore

Nous transperçait les narines

 

Depuis

Le cœur est toujours resté

Dans nos visages mordus

Stérile quand tu es venue

Comme quand tu es partie

 

Nous sommes tombés dans une forêt

Où les gens s'habillent trop

 

Alors que tu sortais nue derrière ton chien

Femme d'été au traîneau

L'âge semble avoir mis dans tes yeux une lucarne

Pour chaque chose à honorer

Chaque flamme sur laquelle tu souffles

 

En passant par l'aube

Avec ton chien noyé dans la piscine

 

Ici il n'y a pas de sexe

Plus de chien

Les enfants peuvent mordre l'air

Où nous avons fait le plongeon

Pour sortir hommes

À tes lèvres de métal.

Patrice Maltaverne / Le tête-à-queue de la jeunesse posthume