« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Sonnet en coudrier


 

 

En écartant le chèvrefeuille

Tu démasqueras le lavoir

Magique où nul coup de battoir

Nul saut de truite ne t'accueille.

 

C'est à midi que choit la neuille

Jambes ballantes va t'asseoir

Contre le royaume du loir

Des calèches frôlent les feuilles.

 

Laveuses des quatre jeudis

À confesse qu'avez-vous dit

Pour qu'on vous éloigne aussi vite ?

 

Un prélat à peine teinté

Avec un lièvre prend la fuite

Sous des taillis peu fréquentés.

André Hardellet / Les chasseurs