« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

DE MAINS ET DE LUNES


 

 

De rien qui trompe et qui tord

À rien qui de moi s'endort,

De moi s'endort, le rangement de la douleur

Pliée à l'ombre de ma peur ;

Est-ce ici que je rêve des morts ?

 

Une main, au crépuscule dont je m'endors,

Dont je m'endors,

Prendra le temps de tout un voyage des terreurs

Qui payera le prix d'un tissu de chaleur

Jeté devant les voleurs

Pour m'envelopper dans ce que je rêve des morts.

Jean-Pierre Duprey / La fin et la manière / V -Le voyageur épris au piège