« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Bête encolure oubli


 

 

Bête encolure oubli

spirale lointaine

nous mangeâmes au restaurant

avec de petites conversations

rongée Capricorne par les oiseaux verts

cycliste brillant syllabes rêveuses

j'appelle rectangle le carré

il comprend

il le rectangle il m'oublie

il se cache sous les arbres

anges mangés crus

il pleut mes larmes il

pleut mon sang mes fibres

il rit il sourit passage

toi sur mes amours

insoluble oubli

lumière de pierre.

Thérèse Plantier / Chemins d'eau