Des visages grappillent...
Par domcorrieras, le mardi 3 août 2021 - Poèmes & chansons - lien permanent
des visages grappillent leurs gestes
aux cicatrices mouvantes de l'air
absorbés en leurs états itinérants
moins loin qu'il n'y paraît des articulations
monocordes
certains chiens descendent le cours des brumes
leurs gilets sont frais et la nef de mélange
ne quitte plus la couture et l'absurde
aussi bien que l'harmonie de leurs crocs au repos
puis leurs regards arrogants
décrivent des douceurs cumulées par-dessus l'exil
que leur firent les combes un jour de sang
un jour ni considérable de chaleur
et de mires ointes dès que les boucliers
dès que les peuplades tellement différentes
et ramassées sur les berges
crurent bon
de les inclure à la manœuvre
de leurs civilisations théomorphiques
puis leurs babines luisantes
dressent un hommage aux points
qui relient savamment le train et les analyses
le sommet de selon
les transfusions savretées encore
plus loin le copiste n'est as intègre
ce qui minimise les délais
et de quatre voix avec extérieur
permet plus que la coutume mêlée
alors
ce serait la lumière horizontale
qui suspendrait l'immobile
et sa vaine cohorte de fin du jour
de fraîcheur providentielle quand la proximité
et je ne veux pas être
tous ces muscles qui s'agitent dans la nuit laborieuse
et les soldes amers qui se conduisent en manières
plus qu'en artifices
mais je suis bien tous ces doutes et tous ces errements
pliés comme des rires défectueux
dans les armoires d'enfances exagérées
et puis colportées de trahison en trahison
comme les coïncidences des curiosités
répondaient à l'épique épuisé
dans l'air intrigué et sacré
de diluviennes plongeuses évoluent leur élan
tournant ici les becs de la tour sûre
chatouillant là les méandres réglementés
du moyen adage et consort
et
de plusieurs baies mantées sous leurs collines lièges
les lèvres aéronautiques subliment les frôlements marins
les détritus de pensées jonchent les plaies humides
les tympans de minuit rôdent sur les géologies factices
l'embouchure fait jour entre deux suites
poussées lentement au plus près de leur puissance
(la règle est ailleurs dans le désordre des eaux)
l'ancrage est fuyant
confine à quelque vertige
emprunté provisoirement
aux imparfaits déclinés
telle une lucidité postée dans son hôpital
et qui accompagne du regard du vide son classement
son envoi
conserves imprimées escales bistres et bourgmestre
près de son chez
coronelle trésor de rambarde terrible
plus de millimètres à ce qu'on demeure
délai de pas de temps étant sergent
étant
la poussière celle qui blanchit le col du Messie
Matthieu Messagier / Poèmes sans tain
Photo : Matthieu et Boulou au bord du ruisseau par Nicola Sornaga