11.43
Par domcorrieras, le mercredi 9 octobre 2013 - Poèmes & chansons - lien permanent
Je ne vais plus aux enterrements
Ça sent le vinaigre bouchonné
Et l'encre trop épaisse dans l'encrier
Demain j'irai plutôt gambader au bistrot
Retrouver Déborah dans son ciré de bergeronnette
Qu'importe le jour qu'il sera
Lundi des semailles, jeudi de huit heures et demi
Ou nuit de la Saint-Ramadan
Je me pendrai au comptoir par les pieds
Pour voir le monde à l'endroit
J'écrirai un poème en langue de chat
Pour ceux qui peinent à tricoter les nuages
Et j'attendrai que tombe l'orage atomique
Qui fera pleuvoir sur terre les yeux grands ouverts
Des milliards de morts encore à naître
Parmi eux je reconnaîtrai les tiens
Amour de mes vies parallèles
Deux météorites de feu tirées du 11.43
Dom Corrieras / Saint-André de Cubzac - janvier 2013