« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Chute d’une déesse

 

 

 

Paf! l’a chu, la grande idôlée.

L’était belle et tant cajolée ;

Paf! l’a chu d’un’ seul’ tribolée.

 

Dans ses mâchefers, ses plâtras,

Ses tracas, ses cas, ses fatras,

Paf, l’a bien chu, l’est tote à plat.

 

Z’orgues, vous peut bien gazouiller.

Z’encens, vous peut bien grésiller.

Z’esprits, vous peut bien zézayer.

 

Paf! l’a chu et l’est tote à plat.

 

Fallait pas qu’ell’ fass’ tant semblant.

Fallait pas qu’ell’ no saigne à blanc.

Fallait du cœur, fallait du flanc.

 

N’en avait plus, n’en avait pas.

N’avait plus qu’feintise et blabla :

L’a bien chu, paf, l’est tote à plat.

Géo Norge / Charabias