« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

À Arthur

 

 

 

À qui est la nuit noire

Où s’empêche le croire

Les lendemains de transe

Inquiets des vies souillées ?

Les fardeaux de nos dieux

Aux coudées du silence ?

À qui dire toujours

Dans ces temps à l’affût

De spasme et de chaos ?

À qui livrer la peine

Des sentences iniques

Quand le futur s’installe

Dans sa scansion de mort ?

Mes mains peuplées de terre

Moissonnent ton voyage.

Arthur, va, fi de toute légende.

Ton rire nous demeure,

Engloutit la douleur

Et valide la vie.

Pedro Carmona / Poussières d’un instant