« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Rimes riches à l’œil


 

 

L’homme insulté qui se retient

Est, à coup sûr, doux et patient.

Par contre, l’homme à l’humeur aigre

Gifle celui qui le dénigre.

Moi, je n’agis qu’à bon escient :

Mais gare aux fâcheux qui me scient !

Qu’ils soient de Château-l’Abbaye

Où nés à Saint-Germain-en-Laye,

Je les rejoins d’où qu’ils émanent,

Car mon courroux est permanent.

Ces gens qui se croient des Shakespeares

Ou rois des îles Baléares !

Qui, tels des condors, se soulèvent !

Mieux vaut le moindre engoulevent.

Par le diable, sans être un aigle,

Je vois clair et ne suis pas bigle.

Fi des idiots qui balbutient !

Gloire au savant qui m’entretient !

Alphonse Allais