« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Triste matin

 

 

Le bruit du torrent parvient à la montagne,

Et l’éclat du printemps est pareil à la pierre.

L’eau des rigoles ressemble aux histoires

Des femmes aux cheveux blancs.

 

Avec sa gorge de mica, il a chanté !

Renversé en arrière, il a chanté !

Le cœur sec, éraillé,

Funambule au-dessus des rochers.

 

Une flamme inconnue a jailli vers le ciel !

 

Une pluie d’échos mouille le monde !

 

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Et moi, voyez-vous, je bats des mains…

Nakahara Chûya / Poèmes
traduit du japonais par Yves-Marie Allioux