« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Quand ta mère


 

 

 

 

Quand ta mère se frotte le bouton

toute la maison gémit

et les voisins mettent leur pine sur le balcon

les hirondelles la caressent de leurs ailes

et la maison s’envole

à la barbe du curé qui n’a pas de couille

Elle frotte frotte

comme s’il s’agissait de polir le Mont Blanc

Mais malheureusement tu vas l’user ce bouton

Elle frotte et voilà qu’elle jouit

on dirait un raz-de-marée

Le curé est balayé

et sa tête s’enfonce dans le cul de dieu

Les voisins n’ont plus qu’à rentrer leur pine

C’est fini de pleuvoir pour aujourd’hui

Benjamin Péret / Les couilles enragées