Jo le renégat
Par domcorrieras, le mardi 25 avril 2017 - Poèmes & chansons - lien permanent
C’est un beau jour, c’est un dimanche
Sous les voliges les saletés
Les vents sont plein d’aménité.
Un ouvrier, poète-légat,
Du mortier plein les agrégats
Ses vents sont plein d’urbanité.
Son cœur est las de taches blanches.
Des mots vertiges en beaux dégâts
Sur l’échafaud il fend la bise
Son nom est Jo le renégat.
Avant l’aurore, au black, il fait
des vocalises, de la bohème
qui claque, en afrobranche : de la
remise de pierre de nougats.
C’est un beau jour, c’est un dimanche
Une dame passe la jupe en tulle,
Sous une planche de construction
les seins naissants, la belle hanche,
Il voudrait voir sous son sous-pull
Les plaques chaudes à induction
Le virtuose est cafardeux
(seul un ténor peut la séduire)
Sa voix en or se met à cuire
Il tente le chant du hasardeux
C’est un beau jour, c’est un dimanche
Pour composer un mètre ou deux
Dans son manteau calorifuge
(Rotondité de subterfuge)
Sa bouche expie de mortes choses
Viscose et autres vermifuges
Son esprit vole dans le boisseau !
propage des feux de seringats
On devrait dire « s’endimancher »
Encheminé dans son morceau
Vapeurs de nase sur sa manche
Il cherche en vain à terminer
la dame trace comme un faisceau.
Mathieu Olmedo / REVU la revue de poésie snob et élitiste - N°2
Photo : Mathieu Olmedo, Théophile Coinchelin, Théo Maurice, Nahida Bessadi, Évodie Guedin