La Parade Vide
Par domcorrieras, le vendredi 17 mars 2017 - Poèmes & chansons - lien permanent
Inscrits dans la parade vide
sans jamais donner suite
tour à tour tranquille puis furibonds
O toi le blank magnifique —
compagnon de générations gênées et des raclures de bout de
rues
qui écrase au labeur et frappe ses mots
ivre au soleil singe fragile d’automne
— ce moment où nous faisions pleuvoir des anges adolescents
hyperactifs
dopés sur Paris et ses hanches hautaines comme pas deux hé ?
putain quel pied !
ils ne sont pas effrayés parce que nous nous battons comme
des bandits non
c’est à cause de …
je n’me souviens plus de ce que j’ai dit dans cette ville
O blank teigneux où êtes-vous maintenant ?
« les anars sont des grandes gueules » lançait l’autre et nous
sommes des chaotistes
exaltés tout au plus (si nous sommes quelque chose)
désordre devant les bannières tachées au garde-à-vous
gambergeant sur les berges en composant
vagabond d’usine aux pieds cloques gémit endormi
les cousins immigrés d’Afrique passant les frontières en
chantant la douleur
sont les vrais princes-bolides de la frappe béats
enflammant le n’koni devant la Seine stagnante
seule offerte à nos yeux avides azurés
chevaucher des âmes hallucinogènes au prochain arrêt
(et tirer un coup avec des nanas hivernales refuges)
pour nous blanks magnifiques
qu’y a-t-il de plus important que de faire du bruit sur une
plaine ?!
en frappant des canettes de bières
spontanément
des visions s’il vous plaît
le cavalier dans la voiture met un coup de sauce
la brume gracieuse monologue face aux lacs opalins
et le tonnerre du mouvement n’a plus aucune limite
je suis blank odysséen
je crache des poèmes
comme un train fou bien trop rapide
asperge le monde de sa fumée
Tom Buron / Le Blues du 21e siècle & autres poèmes
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