IV
Par domcorrieras, le mardi 21 mars 2017 - Poèmes & chansons - lien permanent
La différence qui me rendit surprenant pour les autres
et colora de teintes désespérées
une vie qui n’est pas mienne, me rend encore
sourd aux instincts communs, étranger à la
fonction qui rend les hommes esclaves
et libres. Morte aussi la douloureuse
espérance d’y rentrer, je suis seulement,
par elle, conscience.
Et puisque le monde ne m’est plus nécessaire,
je ne suis plus nécessaire moi-même.
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La diversità che mi face stupendo
e colorò di tinte disperate
una vita non mia, encora mi fa
sordo ai comuni istinti, fuori dalla
funzione che rende gli uomini servi
e liberi. Morta anche la dolente
sperenza di rientrarvi, sono solo,
per essa, coscienza.
E poiché il mondo non è più necessario
a me, io non sono più necessario.
Pier Paolo Pasolini / Poèmes posthumes (1950-1951)