« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

INTÉGRATION


 

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    Le souffle abdique sur la cendre. Au point de panique, l’exploitation des fléaux progresse à la vitesse du microscope. Dans l’œil immuablement clos, ce premier jour d’hiver, le livre d’or est un kaki.

    Grand tronc en activité crois-tu au dénouement par la lèpre ?

 

    Banquises indissolubles, dans vos mers clôturées se résorbe la honte. songes tirés des perversions immortelles, juste cible au bas du ventre qui déferle, les artères crèvent sur les Tours de Copernic. Forteresse défroquée. La braise lilliputienne fusionne avec le sang. Pénultième vérité, qui vas-tu instruire ? Amalgame ignoré, veux-tu m’accueillir ?

 

    Craie, qui parlas sur les tableaux noirs une langue plastique dérivée du naphte — auditoire civil, de santé moyenne — j’évoque les charmes de tes épaisseurs voilées, siège de la cabale. Nous fûmes le théâtre d’étranges secousses : poitrine livide nettoyée de son amour, déchéance simulée pour défendre l’accès du gisement. Le scarabée fuyant le lierre, en vue de tes contreforts embrasés, se retourne sur le dos, moteur ébloui, et raccorde. Midi réhabilité.

 

    Craie, enrôle-moi, cadavre, dans ton principe, afin que l’armée victorieuse des insurgés ne bute pas contre les degrés de mon armature.

René Char / Abondance viendra (1933)