XI - Quand même nous ne serions plus
Par domcorrieras, le mardi 7 février 2017 - Poèmes & chansons - lien permanent
Quand même nous ne serions plus, dans les loisirs de l’été, qu’un parfum donné au vent,
liés, plus lié même de la douceur de nos mains que nous aurions regret.
Car rien ne nous concerne,
rien ne fait trace,
que l’amoureux parcours du rêve sur nos corps.
Avant de dormir contre l’épaule des saisons, comme tremble la voix au bout de l’oracle, notre amour aura rejoint la transparence du poème.
Nous sommes plus loin déjà que les prisons brûlées de l’attente, plus loin même que nos yeux évident, dans l’avenir que rien ne change.
Depuis que sur nos yeux nos yeux se sont ouverts, nous nous attendons, au-delà du probable, dans le déploiement du premier jour.
Jean-Pierre Siméon / Les douze louanges