Coplas, poèmes de l’amour andalou
Par domcorrieras, le samedi 10 décembre 2016 - Poèmes & chansons - lien permanent
… / …
De peine je me meurs,
voyant que tu vis dans le monde
quand déjà pour moi tout est mort.
Dans une chambre tous deux,
poison tu me donnerais,
poison, moi, je prendrais.
Vois combien je t’aime,
je baise même ta bouche
où vivent tant de baisers !
Peu me soucie que tu t’en ailles,
mais me soucie que tu emportes
du sang à moi dans tes entrailles.
J’ai plus de pouvoir que Dieu,
car Dieu ne te pardonne pas
ce que moi je t’ai pardonné.
Que je t’aime, tu le sais,
mais je ne confie
ni à toi ni à personne.
Je t’aimai une semaine,
l’autre je ne t’aimai plus,
car je n’avais plus envie.
Quand je te vis au lit,
à mon cœur, de chagrin,
lui tombèrent des ailes.
Quand je passe par ta porte,
pour toi je dis un Ave Maria,
comme si tu étais morte.
A moi m’importe peu
que l’oiseau dans l’allée
aille d’un arbre à l’autre.
… / …
Anonymes / Coplas, poèmes de l’amour andalou / Soleares (extraits) - éditions Allia (bilingue)
traduit de l’espagnol par Guy Levis Mano