DÉBUT DE PRINTEMPS : ENVOYÉ À WANG DE HAN-YANG
Par domcorrieras, le samedi 13 août 2016 - Poèmes & chansons - lien permanent
On dit que voilà le printemps, je l’ignorais encore ;
Je vais près des pruniers d’hiver en chercher la rumeur.
Hier soir le vent d’Orient est entré à Wou-tch’ang ;
Les saules au bord des chemins ont la couleur de l’or.
Les flots sont verts à l’infini, les nuages s’étendent ;
Ma belle ne vient pas, c’est en vain que je me tourmente.
J’essuie à l’avance un rocher de la verte montagne :
Je veux avec vous, chaque jour, m’y griser d’abondance.
Li Po (701-762) / Anthologie de la poésie chinoise classique (Poésie / Gallimard)