« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

D’espace et de vide


 

 

 

 

 

A tous les vents, ma maison reste ouverte,

Même aux quarante voleurs,

Aux douze travaux d’Hercule,

Au clan des sept, au club des cinq,

Aux quatre mousquetaires,

Aux trois grâces, à deux amis.

 

A toi, peuplée aussi de fantômes

Dont avec le temps, je fais partie.

Chez moi, autour de moi, depuis

Que la vie m’a concassé, broyé,

Ça sent la mer, et seul le silence

Passe, s’espace et d’absence m’emplit.

 

Solide, construire le vide, tout s’efface,

S’accrocher aux branches, au paysage,

N’y découvrir qu’un désert de glace,

Pas de dérapages, faire gaffe aux virages.

En deux bonds, je suis au pont et hop !

Détruire mes plus humbles fondations.

D’un amour, sans jour ni retour,

C’est bien une nuit sans élastique,

Le dernier bond le plus pratique,

En sortant ma dernière Celtique,

Cherchant mon feu : y’a comme un hic !!

Là, que j’me dis…

Patrice Louise / Ah, ça déchire !