« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

A la fin les mensonges


 

 

 

 

A la fin les mensonges ne me font plus peur

C’est la lune qui cuit comme un œuf sur le plat

Ce collier de gouttes d’eau va parer la noyée

Voici mon bouquet de fleurs de la Passion

Qui offrent tendrement deux couronnes d’épines

Les rues sont mouillées de la pluie de naguère

Des anges diligents travaillent pour moi à la maison

La lune et la tristesse disparaîtront pendant

Toute la sainte journée

Toute la sainte journée j’ai marché en chantant

Une dame penchée à sa fenêtre m’a regardé longtemps

M’éloigner en chantant

Guillaume Apollinaire / Alcools