« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Le dernier jardin


 

 

 

 

Loué soit le premier jardin,

la splendeur perdue, que contemple

un cyclope de massacres et de bombes.

 

Louanges à l’ange noir :

ultime véhicule invoqué par le siècle

pour revenir comme fous au jardin initial.

 

Ce sera l’arbre du vice et de l’abus.

Nous ne serons pas si nombreux,

il n’y en aura qu’un qui prêtera sa côte

pour créer, à partir du dernier jardin d’asphalte

le nouveau jardin des ainés.

Myriam Moscona
traduit de l’espagnol (Mexique) par Christine Balta