Pan-pan
Par domcorrieras, le vendredi 1 avril 2016 - Proses & autres textes - lien permanent
Je sors, d’entre hier et demain — volatilisé comme le bruit arc-en-ciélé, que font deux bouteilles, vidées, que l’ivrogne, en un raccourci plastique, base contre base, exécute, à son avis, capitalement.
Une balle se promène par les rues, les boulevards, — Qu’ils sont moelleux ces humains ! Sur ma ligne zig-zag, je voltige, bondissant de là en soie froufroutante marquise, au déchargeur de charbon à carrure métallique. Je bondis le pan-pan ! Du rythme, mon nègre, adamantin ! Si un jour tu devienne apache, tu aimeras ton revolver. Pan-pan ! Pan-pan ! — Est-ce moi ou un excentrique américain — pan-pan — dont le « moi », élastique, est une balle en caoutchouc !
Pan-pan — l’émeute ! Terrassiers, la contradiction diplomatique demande des débardeurs. Toute la vie cinématographique se déroule au journal à la dernière page : mécanique mensonge moral, à la réclame tam-tam. Polygamie, tam-tam. — Les types hilarement intéressants sont les mythiques cochers de fiacre, les racoleurs et la rue, nuitement, tous les co-locataires.
Clément Pansaers / Le pan-pan au cul du nègre (extrait)