« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Prologue

 

 

 

 

 

 

Ce sont choses crépusculaires,

Des visions de fin de nuit.

O Vérité, tu les éclaires

Seulement d’une aube qui luit

 

Si pâle dans l’ombre abhorrée

Qu’on doute encore par instants

Si c'est la lune qui les crée

Si c’est l’horreur des rameaux flottants

 

Ou si ces fantômes moroses

Vont tout à l’heure prendre corps

Et se mêler au chœur des choses

Dans les harmonieux décors

 

Du soleil et de la nature ;

Doux à l’homme et proclamant Dieu

Pour l’extase de l’hymne pure

Jusqu’à la douceur du ciel bleu.

Paul Verlaine / Naguère