LE GRAND DISEUR ÉVOQUE LES FORGERONS
Par domcorrieras, le mercredi 25 novembre 2015 - Poèmes & chansons - lien permanent
Le fer geint
forgeron…
Larmes noires,
sueur et suie,
forges,
braises,
soufflets,
lingots,
ombres géantes
et impétueuses…
Le fer geint,
forgeron…
Les deux marteaux
comme deux chiens
mordent le fer
chauffé à blanc.
Fendu le fer,
l’étampe demeure brûlante
comme un couteau coupant des langues…
Le fer geint,
forgeron…
Et tout se tait,
hormis l’enclume,
hormis le fer
rouge dans l’eau,
langue éclatée
qui ne s’éteint…
Le fer pleure,
forgeron…
Miguel Ángel Asturias / Le Grand Diseur