ENTRE HAUT ET BAS
Par domcorrieras, le vendredi 30 octobre 2015 - Poèmes & chansons - lien permanent
La nuit les petites pierres font leur travail
Véhiculent le sommeil des grands animaux
C’est une chasse ou un éventail
Le certain est que rien
N’est déplié sans froissement
Ce petit bruit d’orage à l’oreille du dormeur
Comme un enfant au creux d’une haie
Un gland au plus profond de sa poche
Ou un oiseau à l’aisselle des branches
La peur aussi n’est pas bien loin
Comme une ritournelle aux confins du village
Avec des doigts noués sur une main
Toute en douceur de sable de rivière
Qui n’oublie point la rigueur de l’été
Comme ces machines oubliées sur une route
Dont on ne sait jamais si elles ont fait
Du vin du charbon ou des gâteaux démesurés
Le grand pavois de la rouille
Pousse des cris de fête
Jehan Mayoux / Autres poèmes
Illustration : Portrait de Jehan Mayoux par Hans Bellmer