« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Faux Partir

 

 

 

 

 

Qui pourrait croire que le monde se creuse

Lorsque le soir se mélange à nos habitudes

Qu’il nous oblige à ne plus faire sécession

Malgré la morosité de nos regards d’anges

 

Obligé de passer par là je pense m’en sortir

Juste avant que cette nuit m’attaque de face

Comme elle prend tous les travailleurs puis

Les supplie d’entrer encore et de s’asseoir

 

De l’autre côté la ville survit toujours ainsi

D’expédients usés comme les trottoirs nuls

Où plus personne ne veut jamais disparaître

Passé le prétexte de minuit qui se couche là

 

Mais je ne veux pas être l’une des victimes

Qui ne pratique pas le couvre-feu des âmes

Repêchées dans les ténèbres de la perdition

Pour être mieux soumises à l’alcool blafard

Patrice Maltaverne / Faux Partir (extrait)