« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

le chaman prie tout seul

 

 

 

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Dans la beauté que je demeure

dans la beauté que je mar­che

dans la beauté que demeure ma parenté homme

dans la beauté que demeure ma parenté femme

dans la beauté qu’il pleuve sur mes jeu­nes hom­mes

dans la beauté qu’il pleuve sur mes jeu­nes fem­mes

dans la beauté qu’il pleuve sur mes jeu­nes chefs

dans la beauté qu’il pleuve sur nous

dans la beauté que notre maïs pousse

dans la piste de pol­len qu’il pleuve

dans la beauté devant nous qu’il pleuve

dans la beauté der­rière nous qu’il pleuve

dans la beauté au des­sous de nous qu’il pleuve

dans la beauté au des­sus de nous qu’il pleuve

dans la beauté que je mar­che

des den­rées que j’en obtienne

des bijoux que j’en obtienne

des che­vaux que j’en obtienne

des mou­tons que j’en obtienne

des bœufs que j’en obtienne

dans le vieil âge

la très belle piste

que je mar­che.

 






 






 

Méde­ci­nes / Chant du réveil (extrait) / Par­ti­tion Rouge /
Poè­mes et chants des Indiens d’Amé­ri­que du Nord /
tra­duits et pré­sen­tés par Jac­ques Rou­baud et Flo­rence Delay / Col­lec­tion Points