Sans crier gare
Par domcorrieras, le samedi 27 octobre 2007 - Poèmes & chansons - lien permanent
une nuit j’ai l’hydre au cœur
je me suis tranché les veines et je bois du café
la lune s’ennuie sur la table
entre le sucre et les biscuits
j’étais le vent j’étais la mer et les étoiles
j’étais la chandelle au hublot la coquille et le grain de sable
mon regard toile lancinante
s’incruste l’enseigne en feu
l’affiche hurle en ma cervelle
les lettres d’un suicide aigu
la rue s’échiffe aux doigts gourds de la nuit
j’étais le passant le pavé le terrain vague la cendre
Paul Chamberland / Terre Québec