Chanson de la plus haute tour
Par domcorrieras, le mercredi 26 mars 2008 - Poèmes & chansons - lien permanent
Qu’il vienne, qu’il vienne,
Le temps dont on s’éprenne.
J’ai tant fait patience
Qu’à jamais j’oublie.
Craintes et souffrances
Aux cieux sont parties.
Et la soif malsaine
Obscurcit mes veines.
Qu’il vienne, qu’il vienne,
Le temps dont on s’éprenne.
Telle la prairie
A l’oubli livrée,
Grandie, et fleurie
D’encens et d’ivraies,
Au bourdon farouche
De cent sales mouches.
Qu’il vienne, qu’il vienne,
Le temps dont on s’éprenne.
Arthur Rimbaud (1854 - 1891)