« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Méta­mec

 

 

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Ces oiseaux que tu por­tes en toi depuis sep­tem­bre

Cette pâleur jalouse où tu mets tes pen­sées

Ce ven­tre qui te prend comme un enfant de cen­dre

Ces sou­ve­nirs gâchés qui t’ont pris des années

 

Regarde cette église au bout de l’habi­tude

Regarde ce des­sin de Rem­brandt dans la nuit

Regarde cette femme en allée vers le Sud

Regarde ce prin­temps et ce sou­rire appris

 

Ces par­fums qui t’assaillent et qui te désap­pren­nent

Ces rou­tes per­fo­rées dans ton pro­gram­ma­teur

Ce silence ordonné dans ton cœur qui se traîne

Cette mort de l’oubli comme venue d’ailleurs

 

Écoute l’hori­zon dans les bras d’une femme

Écoute la seconde éter­nelle qui tue

Écoute la lueur qui regarde ton âme

Écoute l’ana­lyse et prends-toi par la rue

 

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Léo Ferré / Méta­mec / thème (intro)