« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

MAUBERLEY


 

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IV

 

Mollusques éparses

Ne sachant, jour après jour,

La fin du premier jour, au proche midi

L’eau placide

Non brisée du Simoun :

 

Feuillage épais

Placide sous des soleils chauds,

Rives fauves

Lavées du cobalt des oublis ;

 

Ou à travers le brouillard de l’aube

Le gris et le rose

Des flamands

Juridiques ;

 

Une conscience éparpillée

N’étant que cette série

Effacée

D’intermittences ;

 

Esquif des voyages du Pacifique,

La plage inattendue ;

Puis sur un aviron

Lire ceci :

 

« J’étais

Et n’existe plus ;

Ici dériva

Un hédoniste. »

Ezra Pound / Cantos et Poèmes choisis
traduit de l’américain par René Laubiès