MAUBERLEY
Par domcorrieras, le jeudi 29 mars 2018 - Poèmes & chansons - lien permanent
IV
Mollusques éparses
Ne sachant, jour après jour,
La fin du premier jour, au proche midi
L’eau placide
Non brisée du Simoun :
Feuillage épais
Placide sous des soleils chauds,
Rives fauves
Lavées du cobalt des oublis ;
Ou à travers le brouillard de l’aube
Le gris et le rose
Des flamands
Juridiques ;
Une conscience éparpillée
N’étant que cette série
Effacée
D’intermittences ;
Esquif des voyages du Pacifique,
La plage inattendue ;
Puis sur un aviron
Lire ceci :
« J’étais
Et n’existe plus ;
Ici dériva
Un hédoniste. »
Ezra Pound / Cantos et Poèmes choisis
traduit de l’américain par René Laubiès