« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

JOURNAL II


 

 

 

 

… Un coup à la tête fit disparaître en moi les traces de cette nouvelle saison de l’éternité.

    Et déjà…  Et déjà… Une joue faisait gonfler un vent inusité. Et mon ventre ridé contenait à lui seul 700 à 800 millions d’années dont aucune peine capitale n’aura jamais la fin.

    Et quand tout fut consommé… consommé…

    Alors le corps éclata derrière ses vitres rouges, n’attendant plus l’aube qui doit renouveler la teinte de mort verdie où la mer trempe ses silences.

    Un oiseau revenu de très loin aborda la côte inconnue dont le phare est à la pointe du soleil.

Jean-Pierre Duprey / Derrière son double