COUCHER
Par domcorrieras, le mercredi 11 octobre 2017 - Poèmes & chansons - lien permanent
Je viendrais me coucher, en nomade de l’amour,
dans ma chambre embaumée par des arômes doux.
Seul, devant le poste de télévision,
un joint dans la bouche, les deux mains au menton.
Je penserais à des vers que je n’écrirai jamais,
car, happés par les noires sangsues de l’oubli,
dans les sombres méandres de mon esprit,
ils s’évanouiraient.
Tel un phoque apathique,
je resterais là, des heures durant,
à écouter les stupides répliques
des téléfilms ennuyants.
Et puis, une fois lassé de cette molle béatitude,
j’irais me coucher tranquillement,
en attendant patiemment le prélude
du spectacle d’un soleil levant.
José-Simon Narvaez / L’homme mobile