La sagesse du destin est au fond notre sagesse. Parce que nous l’unissons à une conscience incessante de ce que, tout au fond, il nous est permis de faire. Quelques tentations que nous ayons, nous ne nous trompons jamais. Nous agissons toujours dans le sens du destin. Les deux choses en sont une seule.

    Celui qui se trompe c’est celui qui ne comprend pas ce qui résulte de tout son passé — qui lui indique l’avenir. Mais qu’il le comprenne ou non, son passé le lui indique de la même manière. Chaque vie est ce qu’elle devait être.

Cesare Pavese / Le métier de vivre traduit de l’italien par Michel Arnaud.