Nach der liebe
Par domcorrieras, le mardi 29 août 2017 - Poèmes & chansons - lien permanent
Ouverte dans la longueur,
l’écorce pleine et souple,
nous sommes 2 quartiers de fruit,
2 poissons aux arêtes visibles,
nous sommes 2 morceaux sur le drap bleu,
sombres de vie et de joie.
J’ai gardé la main ouverte.
Hébété, et maintenant lourd, face à la
lumière qui entre,
je n’ai plus les couleurs.
Je distingue des ensembles de gris,
des masses, des distances, des individus.
La nuit est là, depuis 18h.
Nous savons que les immeubles sont dressés
dehors
aux fenêtres noires.
J’entends une moto s’arracher à la ville.
Entre les rues et les murs debout, le moteur
résonne,
c’est la seule ligne existante.
Le reste est un hoquet général.
Il neige.
Samaël Steiner / Seul le bleu reste