« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

De soleil en soleil






De soleil en soleil et d'aube en aube elle voit
— une plaine immense ; des savanes
— qui n'ont à l’œil ni fin ni terme,
— de loin en loin et pour toute végétation
— de rares tamaris et la mer qui paraît...

Des tamaris, des prêles,
— des salicornes, des arroches, des soudes,
— amères prairies des plages marines
— où errent les taureaux noirs
— et les chevaux blancs ...



...................................


 

De souleù en souleù et d'auro en auro, vei

Un plan-pais immense ; d'erme

Que n'an à l'iuè ni fin ni terme,

De liuen en liuen et per tout germe

De rari tamarisso ... e la mar que paréi ...

De tamarisso, de consoùdo

D'engano, de aumo, de soùdo,

Amari pradarie di campestre marin

Oun te barrulon li brau negre

Et li cavalot blanc ...

Frédéric Mistral