MURS, OUI, TREMPÉS AU FEU
Par domcorrieras, le dimanche 14 mai 2017 - Poèmes & chansons - lien permanent
Mûrs, oui, trempés au feu et cuits,
Et sur terre éprouvés sont les fruits; et il est une loi
Que tout aille en dedans, ainsi que les serpents,
Prophétique, rêvant sur
Les collines du ciel. Et tant de choses
Sont comme sur les épaules
Un faix de bois
A porter. Mais les chemins
Sont mauvais. C’est que vont de travers
Tels des chevaux de sang, les éléments
Prisonniers et les lois
Antiques de la terre. Et toujours vers l’inentravé
S’évade une nostalgie. Mais tant de choses
A porter ! Et nécessaire, la Fidélité.
En arrière, pourtant, et en avant nous ne voulons
Point voir. Mais nous laisser bercer
Comme sur une barque dansante de la mer.
Freidrich Hölderlin / Hymnes, élégies et autres poèmes