JUST LIKE A WOMAN
Par domcorrieras, le mercredi 19 avril 2017 - Poèmes & chansons - lien permanent
D’une aube à l’autre
elle traverse la démesure —
jeteuse de charmes
Ouvreuse de sirènes
au fond des âmes —
elle s’irise et s’émerveille
Elle a changé de peau —
l’odeur des fleurs
circule dans son sang
Sans recul ni abandon —
un seul souffle
d’année-lumière
Elle aspire la vie
dans toute sa densité —
incomparablement
Son visage est une vibration
son corps est une vibration —
elle fait nuit
Elle fait à la fois
jour et nuit —
jusqu’au bout du possible
Elle ouvre toutes les frontières —
elle est le plaisir
elle entre en crépuscule
Coureuse d’autres versants —
elle écoute
son précieux déluge
Tête baissée
humant la musique —
avec l’énergie de la blessure
Elle est la poésie —
le lieu où l’esprit
fusionne avec l’espace
Elle s’interroge —
peut-on toucher vraiment
le cœur de la voix
Elle danse —
jusqu’à ce point doré du temps
où tout s’éclaire
Elle —
celle qui garde la vie
au cœur de la survie
Elle —
celle qui garde le chant
au cœur du désenchantement
Elle —
douleur douceur
boussole de tendresse
Sœur des Voies lactées —
elle se pelotonne
dans l’immensité
Désobéissante —
à l’affût
de toutes les résonnances
Danseuse de corde —
elle n’endort pas
son inquiétude
Libération d’étincelles —
contre
tous les broyeurs de noir
En elle
tout est opiacé —
jusqu’à son élégance
L’insolence —
en ses fastes
de miroirs liquides
En ondes
de chatoiements —
sève de paradis
En plein jour —
elle se laisse visiter
par les dieux
Qu’est-ce qui chante
sous sa peau —
la fugue des infinis
Zéno Bianu / Exercices d’aimantation