« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

IV


 

 

 

 

La différence qui me rendit surprenant pour les autres

et colora de teintes désespérées

une vie qui n’est pas mienne, me rend encore

sourd aux instincts communs, étranger à la

fonction qui rend les hommes esclaves

et libres. Morte aussi la douloureuse

espérance d’y rentrer, je suis seulement,

par elle, conscience.

Et puisque le monde ne m’est plus nécessaire,

je ne suis plus nécessaire moi-même.

 

 

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La diversità che mi face stupendo

e colorò di tinte disperate

una vita non mia, encora mi fa

sordo ai comuni istinti, fuori dalla

funzione che rende gli uomini servi

e liberi. Morta anche la dolente

sperenza di rientrarvi, sono solo,

per essa, coscienza.

E poiché il mondo non è più necessario

a me, io non sono più necessario.

Pier Paolo Pasolini / Poèmes posthumes (1950-1951)