« Il n'y a pas de plus grand poète.
Il y a la poésie. »

Paul Fort (Canzone du vrai de vrai / Portraits sur le sable)

Le cheval qui respire l’aurore et boit le soleil


 

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Le cheval qui respire l’aurore et boit le soleil

est l’eau et la terre tout comme l’homme qui le lit

dans les lignes de cette page, ou de ce mur,

où la lumière respire, vibre et ondoie.

 

La lecture est irriguée de sang par un sommet limpide,

par une planète verte et un ciel rougeoyant,

par un amour transparent et la liberté ardente

d’un long vol sur la terre, au ras des pierres.

 

Qui comprend l’alliance entre homme et cheval

comprend la femme et la solitude de la montagne.

Je dors ici entre ciel et amitié,

la tête versée dans le songe d’un rivage

où de longues mains chaleureuses s’étreignent

dans l’alliance du cheval, de l’homme et de la femme.

António Ramos Rosa / Le cycle du cheval
traduit du portugais par Michel Chandeigne